D’abord, vous connaissez sûrement les illustrations de Malika Favre sans le savoir… Illustratrice prolifique, elle compte parmi ses clients Sephora, Vogue et a fait plusieurs couverture pour le New Yorker. Un parcours sans fautes.

Une Française à Londres

Malika Favre est française mais elle vit et travaille à Londres. Elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art de Paris (ENSAAMA) et du Surrey Institute of Art and Design de Farnham (Grande-Bretagne). En fait, son style graphique et minimal est très identifiable. Ainsi, elle se définit elle-même à la rencontre du Pop Art et du Op Art. Malika Favre

Pop Art et Op Art

Si le Pop Art est connu du grand public, le Op Art, lui, l’est moins. D’abord, une petite mise au point ne serait pas de trop… Premièrement, le Pop Art (Popular Art) est apparu en Grande-Bretagne et en parallèle aux Etats-Unis dans les années 1950, période correspondant au miracle économique.

Les artistes de ce mouvement vont réintroduire les images figuratives dans l’Art et vont élever les choses banales de la vie quotidienne au rang d’œuvre d’art. Ils vont puiser dans le répertoire figuratif de la culture de masse (presse, publicité, cinéma, design industriel). Les représentants du Pop Art sont nombreux : Andy Warhol, Jasper Johns, David Hockney, Keith Haring, Roy Lichtenstein… pour ne citer qu’eux. Ensuite, les œuvres d’Op Art, au contraire, sont essentiellement abstraites.

Cet art contemporain connu son apogée dans les années soixante. Il s’intéresse aux effets dynamiques des couleurs et des mouvements. Les structures multicolores y sont perçues comme des éléments plastiques et mobiles. Les pièces donnent l’impression de mouvement, d’éclat de lumière et de vibration ou de mouvements alternés. Victor Vasarely, Frank Stella, Daniel Buren, Escher… se sont emparés de cette tendance.

Mais revenons à Malika… Son style s’inscrit complètement dans ces deux mouvements car elle travaille avec des couleurs vives et franches, utilisant la perspective et l’espace négatif. Et ces images sont à la fois élégantes, narratives et assez minimalistes. A juste titre, elle est devenue l’une des artistes visuelles les plus courues du moment. Malika Favre Malika Favre Malika Favre Malika Favre Malika Favre Malika Favre

L’ombre et la lumière

Ainsi, son utilisation fréquente de l’espace négatif fait que dans ses oeuvres, la distinction entre personnages et décor devient floue et, en réalité, secondaire. En quelque sorte, elle dessine avec les ombres. Pour cela, elle utilise uniquement la couleur, de grands aplats et simplifie au maximum les éléments. Mais l’œuvre reste lisible et compréhensible. C’est là que réside la prouesse graphique. Malika Favre Malika Favre Malika Favre Malika Favre Malika Favre Pour finir, je vous conseille de lire cette interview de Malika Favre pour Brain Magazine. On en apprend plus sur son parcours, sa méthode et ses influences. (lire ici) Et bien sûr, si vous voulez découvrir plus d’œuvres de cette illustratrice, rendez-vous sur son site (ici) ou abonnez-vous à son Instagram (là). Son œuvre est déjà considérable et j’ai eu du mal à ne choisir que quelques visuels !